Une histoire de crêpes !

crédit photo Instagram Cyril Lignac

Selon les traditions, nombreuses sont les occasions de se retrouver à table. Aussi après Noël, le nouvel an et la galette des rois, avant Pâques et les glaces, on fait sauter les crêpes.

La première recette de crêpes a été trouvée dans Le Mesnagier de Paris en 1393. Faite de farine de froment, d’œufs, d’eau, de sel et de vin, on la cuisait dans un mélange de saindoux et de beurre. La crêpe, c’est une histoire, un savoir-faire, une ambiance, une convivialité. Elle est pour moi propre à mes souvenirs d’enfance : galette complète et crêpes au sucre. Les Bretons ne sont pas tous d’accord quant à l’appellation de la version salée : crêpe salée pour les uns, galette pour les autres. Toujours est-il qu’elle est à base de blé noir (farine de sarrasin). Mais galette saucisse au stade rennais, complète-salade, soubise ou miroir, c’est une autre histoire !

D’une famille maternelle originaire de Bretagne, je vis aujourd’hui en pays malouin. Loin de maîtriser l’art du bilig et du rozell, j’ai adopté la religion crêpière dès mon plus jeune âge que cela soit chez ma grand-mère, à la cantine ou sur le pouce lors de mes midis lycéens. Alors quand le mois de février arrive et que le soleil manque, qui peut résister à préparer ces disques solaires, symbole du retour de la lumière pour la fête des chandelles ?

Depuis quelques semaines, de nombreux articles nous préparent à l’événement notamment Elle à Table qui s’évertue à proposer des recettes sans gluten, sans lactose et pleines de créativité. Au-delà de promouvoir cet événement annuel, leur rédaction a également étendu les perspectives et présenté les crêpes du monde (tour du monde de la crêpe). J’ai pris un malin plaisir à emprunter cet irrésistible tapis volant, gourmand à souhait, pour voyager et m’extirper du quotidien. Rien de mieux pour attiser mon envie enfantine de crêpes !

Quand mon père a lancé fin janvier : « C‘est la chandeleur ce week-end ! On pourrait faire une soirée crêpes ? », notre sang n’a fait qu’un tour. Sitôt dit, les invitations étaient lancées et la poêle Téfal était sortie. Ce ne fut pas un grand Big Bang comme il l’a connu dans son enfance lorsque toute la famille se réunissait, mais une petite soirée conviviale où la simplicité de la tradition et le partage furent à l’honneur.

Une douce odeur de jasmin mêlée à celle de la pâte à crêpe, une belle nappe rouge, un air de jazz et enfin, la moelleuse saveur de l’insoucience emplit les papilles. C’est ce souvenir si suave que je vous partage. Il est de ceux qui réchauffent le cœur les jours de pluie par sa simplicité et sa volupté. Comme nous a dit Cyril LIGNAC le 2 février dernier : « Allez 3 œufs / 2 cuillères soupe de sucre / une pincée de sel / 250 gr de farine / 50 cl de lait / fleur d’oranger ou de vanille et le tour est joué ! ». Rien de plus simple, et pour les cinq gourmands que nous étions :


500 gr de farine
1 grosse pincée de sel
40 à 50 gr de sucre
6 cuillères à soupe d’huile d’olive + pour la poêle
4 œufs
1 litre de lait (riz ou amande pour le sans gluten mais pas de soja)
4 cuillères à soupe de cognac ou de rhum ou de whisky (ajustable au goût)
Un peu de poudre à lever
Vanille au goût

Mélanger la farine, le sucre, la poudre à lever.
Incorporer au fouet les œufs, le lait, la vanille et l’alcool.
Une fois la pâte bien homogène, ajuster en fonction du goût et de la consistance désirée.

Cuire les crêpes sur une crêpière bien chaude et huilée entre chaque.

Déguster avec les doigts comme des enfants !


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