Woofing au pays des Merveilles – Acte V – Continue de briller, toi le diamant fou

Comment redescendre d’une soirée si endiablée, la voiture nous berçant au son d’une musique lancinante sous le ciel étoilé, nous sommes rentrés au pays des Merveilles. Ocean eyes nous berçait, il ne pouvait plus rien arriver. Le temps a défilé, comme quoi, ici aussi, parfois, le temps nous défiait.

C’est le lendemain que j’ai réellement compris ce qu’il se passait. Pour la première fois de la semaine, le réveil de mon sommeil m’a extirpée. En silence, mes compères encore sous le joug de Morphée, j’ai commencé à préparer mon sac. En une demi-heure, il était bouclé.

Pour une dernière fois, dans la grange je suis allée. Le Chapelier Fou nous a fait des grillades, il nous a déjoué aux palets. Entre deux tasses de thé, sans le savoir, des derniers conseils il m’a donnés. L’attente… j’attendais l’attente, aussi désespérée de les quitter, aussi triste que lorsque je suis arrivée. Je me rappelais d’avoir eu peur de ne pas goûter, j’ai désormais peur de toutes les oublier, ces saveurs émerveillées. Déjà en retrait, je regardais le temps défiler. Je ne pouvais qu’attendre, j’attendais d’attendre, sentir les secondes se tendre au fur et à mesure qu’elles défilaient. Le cadran me défiait, s’exaspérait lorsqu’un dernier tour des lieux je faisais.

La Chenille, comme toujours était présente, elle avait participé à chaque seconde du début de la journée. Avant moi, elle s’est retirée. Un « lève-toi » et elle m’a pris dans ses bras. « Fais attention à toi », surveille la cuisson, la coloration des oignons. Le Chapelier Fou lui aussi une dernière fois nous a embrassé, je me suis embrasée. « Je deviens folle je crois », lui ai-je confié. Son regard m’a soufflé « vous devenez folle, mais vous savez la plupart des gens bien le sont ».*

L’heure du départ a sonné, le Chat par le bras m’a embarquée, il est l’heure de prendre la potion vers la réalité. Le chemin en sens inverse m’arrache à mes divagations, parfois « toutes les choses ne semblent pas ce qu’elles sont »*, parfois on se perd, parfois on se trouve, en divagation. Les Merveilles montrent le chemin où il faut aller, le Chat à la gare m’a ramenée, comme dans Alice, il guide. Sur le chemin, le vide m’a ébranlée. Il fallait les laisser… Les laisser… Abandonner ceux qui m’ont guidée…

Les joues noyées de larmes, une seule chose pouvait me réconforter : l’acidité de la pomme de leur verger. Lewiss Caroll et Tim Burton peuvent aller se rhabiller, avec mes Merveilles j’ai vécu une version sublimée. Une seule chose pouvait me consoler, le Chat a tout compris. « Vous êtes devenue folle, mais la plupart des gens bien le sont »*. Et les Pink Floyd l’avaient chanté, « Continue de briller, toi le diamant fou. A présent il y a un regard dans tes yeux comme des trous noirs dans le ciel. […] Tu as été pris entre les tirs de l’enfance et de la [célérité], envoyé dans un vent d’acier. Continue de briller toi le diamant fou, menacé par les ombres la nuit, et exposé à la lumière. Continue de briller… ».

Merci, toi qui a lu ces cinq actes, un Merci émerveillé si parmi elles tu t’es identifiées.


Toute la semaine, les abricots ont été à l’honneur, pour notre plus grand bonheur…

1 pâte à tarte (voir article Tarte aux pommes)

Une quinzaine d’abricots
Du sucre roux

Étaler la pâte à tarte dans un moule après l’avoir préparé en suivant l’article de la Tarte aux pommes. Faire précuire le fond de tarte 10 à 15 min de façon à ce que plus-tard les abricots ne mouillent pas trop le fond de tarte.

Couper les abricots en deux et les libérer de leurs noyaux.

Saupoudrer de sucre le fond de tarte piqué à la fourchette, puis disposer les demis abricots sur le fond de tarte, face coupée vers le haut et de façon à ce qu’ils soient bien serrés. Saupoudrer de nouveau de sucre.

Enfourner 30 à 45 min à 180°C jusqu’à ce les abricots soient bien cuits et la pâte dorée.


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