Woofing au pays des Merveilles – Acte IV – Saveur de houmous et orient merveilleux

Le beau hier a été touché et la dernière soirée approche. J’ai compris que les festivités marquaient le summum quand une à une les Merveilles ont commencé à s’éclipser. Le Lièvre de Mars déjà a disparu. La matinée sent le vide à plein nez, au réveil déjà, je me sentais seule face à mon thé. Peu à peu les Merveilles s’affairent. Et déjà, la Souris et le Lapin s’envolent.

Le temps s’accélère et les sorties à l’extérieur du pays se multiplient. Le marché et son monde ouvrent leurs bras, les étales débordent de terroir, melons et autres primeurs, fromages et rillettes de canard, céramiques et viandes de pays. Au café, autour d’une bière, nous discutons de nos dimensions parallèles, des expériences passées, des volontés du présent, des projets futurs.

Rentrés au pays en petit comité, nous dégustons les chinoiseries. Nous regardons Alice s’affairer et partir, et Simili Tortue qui la suit. Encore un départ, quelque chose se prépare…

Attablés et démunis de la majorité de nos émerveillés, nous débattons sans vergogne nos convictions. Je sens les liens se tendre, les connexions entre nous se tisser. Le feu de bois consume nos émois… le Chat, le Chapelier Fou, nous quatre, la Chenille et des amis… le feu de bois et les grillades. Il reste une soirée, pour nous aussi c’est le départ, quelque chose se prépare…

Nous fonçons droit vers les Pyrénées, découvrons un rang de chapelles plus enchantées qu’illuminées, et une église, et un chant corse. Et dans un théâtre en plein air, une musique gnawa s’élève. D’abord assise à les contempler, lorsque la musique s’est emballée, que leurs voix se sont envolées, nous n’avons pas pu résister. Transportée jusqu’à la piste de danse, je suis passée en transe. Loin dans les abysses de leurs sons, je me suis perdue, ton sur ton. Que d’émotions !

Je ne pensais plus mais je revivais, je repassais par toutes les voix, toutes les saveurs, tous les plats, toutes les discussions, tous les regards, toutes ces tables que nous avions partagées. Un instant je crois, un petit Ange j’ai été, j’espère qu’un jour je le re-serais. Dans ces mélodies envolées, profondes et arquées, arabesques de tendresses dénuées de vanité, le goût du houmous comme saveur des vacances en moi imprimé, je crois, ou plutôt, car la Chenille m’a dit qu’à mon âge il ne fallait pas Croire mais Être, que j’ai été traversée par la lumière des Merveilles que toute la semaine j’ai côtoyée.


Un peu de houmous s’il vous plait

300 gr de pois chiche
Huile d’olive
Jus d’1/2 citron
Sel, poivre, cumin, paprika
1 gousse d’ail
Eau

Dans un robot, mettre les pois chiches, l’ail, le citron et mixer. Ajouter l’huile d’olive et de l’eau en laissant le robot tourner jusqu’à l’obtention de la texture souhaitée. Ajouter enfin les épices et mélanger.


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