Les yeux s’ouvrent lentement, la pénombre, douce comme un jour d’été… Je contemple la lumière, clandestine, qui s’introduit par l’embrassure de la porte… Il a l’air de faire beau, dehors… J’aime cette vision, douce impression de Dolce far niente.
Cela fait certainement trois jours que je contemple… mes dernières heures de 18 ans, les présents, les mots doux, les voix, les visages, le temps, les secondes, qui défilent…
Cela fait trois, quatre jours que je n’ai pas très faim. Je n’ai envie que de pain, de chocolat et de fromage. Cela tombe bien, mes ami.e.s m’ont fait livrer du chocolat et du fromage.
L’alignement se fait, doucement, au fil des jours de cet étrange confinement… Confinement, il y a presque 3 semaines j’ai écrit que tu nous tenais, aujourd’hui je crois que c’est nous qui te tenons.
Demain encore, je ne ferais rien et lundi on reprendra un rythme, plus éveillé.
Allez à demain !
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