Une pause saveur tarte aux pommes

Fleur de farine et pommes douces,
Il va neiger,
Je pense aux arbres pleins de mousse
Au vieux berger.
Graisse légère et sucre blanc,
Des étincelles
Sautent du feu rouge et tremblant
Comme des lèvres de demoiselle.
La neige va couvrir ce soir
Les fronts des hommes,
On entend pleurer dans le noir
La tarte aux pommes.
Elle se dore au fond du four
Gonflé d’arômes.
Je pense à l’hiver, au ciel lourd
Et je pense à la tarte aux pommes.

Que de jolis mots de la part de Pierre GAMARRA pour nous conter « La Romance de la Tarte aux Pommes » !

Si certaines recettes sont de celles dont il en existe autant qu’il existe de clochers, pour la tarte aux pommes on pourrait dire qu’il en existe autant qu’il existe de familles. Elle est le dessert par excellence de part sa simplicité et sa convivialité.

Servie froide, tiède ou chaude ; pâte feuilletée ou pâte brisée ; avec ou sans croisillons ; pommes coupées en dés ou en lamelles ; parfumées de cannelle, de muscade ou caramélisées ; garnie ou non d’une compote de pommes ou de frangipane, accompagnées d’une glace vanille, d’une crème anglaise, de crème fraîche ou même de cheddar aux États-Unis ; alsacienne lorsqu’elle est mariée au flan ; Tatin lorsqu’elle est inversée et caramélisées ; normande avec le calvados. Tu es la tarte de toutes les envies, tu es multiple et internationale !

Pour moi, seules les tartes maison ont de la valeur, jamais je ne pourrais en acheter une en boulangerie. Leur saveur est unique, c’est celle de la pâte pétrie à la main et des pommes épluchées, coupées puis déposées avec attention. Cette saveur est celle de l‘amour d’une tarte et elle n’a pas de prix !

En ces temps difficiles de vacances mouvementées par les révisions de concours et de Bac Blanc, ma seule escapade se trouve dans les couchers de soleil en bord de mer et dans les voyages que m’offre mon palais. La savante osmose du mélange de la farine, de l’eau et de l’huile pour faire ma pâte, un pétrissage qui évacue mon stress puis la saveur sucrée de ces pommes légèrement caramélisées qui fondent en bouche et me replonge dans l’insouciante douceur de mes tendres années. Cette tarte, c’est une de mes madeleines de Proust, véritable marqueur de mon enfance et de mon identité, une volupté toute en simplicité !


Cette pâte à tarte, je la fais depuis tellement longtemps que j’ai cru à un moment qu’elle venait de mon arrière-grand-mère paternelle ! Mais non la fabuleuse Catherine KOUSMINE n’est pas de ma famille ! Toujours est-il que je ne jure que par cette pâte santé et goûteuse qui est aujourd’hui pleinement mienne.

N‘en déplaise au fervent beurre des pâtes sucrées, brisées et sablées (mais j’avoue que pour l’heure je n’ai encore rien trouvé pour remplacer la pâte feuilletée) !

200 gr de farine
25 gr de sucre roux, blond
4 cuillères à soupe d’huile d’olive
1 pincée de sel
1/4 de verre d’eau
1 pincée d’épices (cannelle ou autres) (facultatif)
Environ 10 pommes, je l’aime garnie généreusement
Sucre roux

Verser la farine, le sucre, le sel, et les épices dans un saladier et mélanger le tout.
Ajouter l’huile d’olive, mélanger de nouveau avant de verser l’eau. La quantité dépend de la farine, de l’humidité et de la pression atmosphérique… A vous de juger !
Travailler la pâte à la main puis former une boule.

Éplucher les pommes et couper les en fines lamelles.

Étaler la pâte sur le papier cuisson puis la placer dans le plat à tarte en prêtant attention à faire des bords épais.
Piquer le fond avec une fourchette puis placer les lamelles en rosace. Saupoudrer de sucre.

Enfourner 35 à 50 min à 180°C tout en surveillant la cuisson. Celle-ci dépend de la variété des pommes, de leur coupe, de la quantité…

Laisser fondre sous le palais et retomber en enfance…


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