Passe, passe, passera, la dernière restera

Par la fenêtre, les bruits qui s’échappent de l’extérieur sont de plus en plus denses. Derrière les vitres, les silhouettes se font de plus en plus nombreuses, de plus en plus pressantes.

Les passants passant
Je passe mon temps à les regarder penser
Leurs pas pressés, dans leurs corps lésés
Leurs passés se dévoilent dans les pas sans se soucier

Que, suspicieuse, à l’affût, je perçois le jeu de pan
Leur visage comme des masques me fait l’effet répugnant
Que faire semblant
C’est dans l’air du temps

Les masques donc se cumulent, ceux en tissus se posent sur nos expressions. Nous cumulons les dissimulations. Saurons-nous revenir à l’essentiel, ôter l’artificiel ?

L’enfant n’est fait que de fêtes
Le fait est que l’effet se reflète
À sa capacité de prendre le fait tel qu’il est
Sans se référer
À un système de pensée dans sa tête

L’automne déjà, c’était l’été hier encore
Le temps me surprend, semble s’accélérer
Les chiffres de mon âge
M’amènent vers ce moi rêvé

52 jours aujourd’hui, 57 le 11 mai. 8 belles semaines, 2 mois, beaucoup d’activités, beaucoup de vides, beaucoup de repas, beaucoup de musiques, beaucoup de silences, beaucoup, beaucoup de tout. Dans les rues, derrière les portes, les rires d’enfants côtoient les chants d’oiseaux qui habillent nos rues. 8 semaines en somme et beaucoup de simplicité. Ne nous faudrait-il pas toutes les noter, ces simplicités enfantines que nous avons tant aimées, pour ne pas les oublier ?

Chaque mois se joue dans des cycles différents
C’est marrant ces remous
Qui m’animent à travers le temps d’un état à un autre
J’oscille inexorablement

Par les temps, je cours à l’équilibre
Chaque jugement sur les gens me donne la direction à suivre
Sur ces choses en moi, à changer
Qui m’empêchent d’être libre

Pendant ce confinement, finalement, nous avons vécu intensément. Nous avons roulé comme une vague, tantôt nous fracassant contre les rochers, tantôt frôlant le sable de l’écume légère. Nous nous sommes rodés comme la marée, nous avons trouvé un point de bascule, une piste à suivre, pour l’avenir.

Les voix se libèrent et s’exposent
Dans les vitrines du monde en mouvement
Les corps qui dansent en osmose
Glissent, tremblent, se confondent
Et s’attirent irrésistiblement

Par les temps je cours à l’expression
Chaque émotion ressentie me donne envie d’exprimer les non-dits
Et que justice soit faite dans nos pauvres vies endormies

La main sur le cœur, je me fais la promesse que justice soit faite et que les promesses soient tenues. Puisque passe, passe, passera, la dernière restera, j’attrape ces dernières heures de confinement, ces heures uniques, ces instants volés à nos vies à l’habitude si entraînées.

Passe, passe, passera, la dernière restera…


Simplicité donc… J’avais vu une très belle photo sur Instagram, alors j’ai reproduit l’idée. Je suis ravie !! Une tarte au poireau comme celle-ci, pour moi c’est une première.

Je n’ai pas eu le courage de faire ma pâte feuilletée alors je l’ai achetée mais j’ai fait attention. Je l’ai payée un peu plus chère mais elle est un plus éthique que les autres et très bonne. C’est une Croustipâte. Cette marque française joue la transparence : elle s’engage dans une agriculture raisonnée, dans la protection de l’environnement et elle cherche au quotidien à limiter les conservateurs et additifs en utilisant des produits bio, frais, français et de qualité. Alors NON, ceci n’est pas un partenariat, je suis simplement allé sur leur site et j’ai beaucoup aimé leur philosophie. La pâte est bonne et moi qui suis cuisinière, je préfère mettre 0,50 cts supplémentaires (malgré mon budget d’étudiante) pour respecter (un peu) mes convictions !

téléchargement

Pour la tarte, tu déposes sur le fond de la pâte feuilletée des tronçons de 3 cm d’un poireau. Dans un saladier, cette fois-ci j’ai mélangé un œuf et un fond de crème soja (5 cl je pense). J’ai ajouté un yaourt nature et un peu de lait d’amande pour rendre plus liquide. Sel, poivre et muscade. Tu verses le tout sur les poireaux et tu parsèmes d’emmental. 35 à 45 min à 180°C.

Un pur bonheur !


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