Woofing au pays des Merveilles – Acte III – Des rayons de pesto propagent les confidences

Rien n’est plus enchanteur qu’un parterre de fleurs. Simili Tortue les connaît le mieux, elles parent à ravir son humeur exquise. Bourraches et camomilles, mauves et pimprenelles, pour elle il n’y a rien de tel… Autour de la table, modeste et intellect, elle expose son savoir. Les fleurs se mélangent aux légumes et aux farines, aux huiles et aux épices qu’Alice fait voler pour préparer le déjeuner.

De cuisson en macération, elle mélange ses préparations. Elle me fait plonger les mains dans la farine et façonner à la volée les chapatis qu’elle m’a appris à cuisiner. Son insouciance respire le bonheur, nous n’avons plus qu’à parler de nos peurs, de nos ardeurs, de nos rêves et de nos petits bonheurs. Le houmous de betteraves et celui de carottes, délicatement couchés sur les chapatis, ont achevé de combler nos esprits.

La tête et le ventre bien pleins de ces douces saveurs, il ne reste que le Gers pour digérer tout en paresse. Je m’étourdis de ces projets d’avenir, des souvenirs que je me crée, déboussolée. Je me délecte de nos jeux et de la fraîcheur de ces êtres.

Je sais que je commence à toucher le Graal que j’étais venue chercher. Je sais que ce pays s’imprègne peu à peu dans mes veines, que le merveilleux s’ancre peu à peu dans mes yeux. Ce que j’ignore encore, c’est que la soirée qui s’annonce, grande festivité, ouvrira le portail d’un monde caché à l’intérieur même du pays des Merveilles.

Rangés derrière la Chenille, nous valsons en rire vers la musique promise. Le camp établi et le burger englouti, c’est au bord du lac que nos corps ont été ravis de Tziganie. Effervescence magique et effrontée, Alice nous entraîne et nous étourdit de ses danses rêveuses. Toutes les Merveilles sont là et dansent, elles lient leurs âmes en communion. Le concert terminé, la magie ne peut retomber. Nous sommes passés de l’autre côté, nous n’avons plus qu’à nous libérer. Les Merveilles dans la lumière de la nuit brillent, moi je vacille.

Vient le temps des confidences, des témoignages dénués d’outrance. Le Chapelier Fou, bien loin de l’être, livre ses plus belles tristesses. Le Lièvre de Mars nous conte son parcours en pleine dégustation d’un melon. Cette saveur porte aujourd’hui ce morceau de vie, et nous marque au fer sucré, l’espérance en la vie.

Mais c’est à l’ombre d’un camion que le beau se produit. La Souris veille sur l’assemblée, son antre elle me fait visiter. Elle n’est pas la sauveuse du conte de Lewis Carroll mais celle qui a su se sauver. Toujours riante et le regard illuminé, elle laisse à celui qui réussit à l’approcher une envie de tout faire aller, d’avancer. Elle est un mantra de vie à conserver.

Plus le temps file, plus les Merveilles s’évaporent dans une dimension de leur pays où nous ne pouvons aller. Nous, simples admiratrices, ne pouvons que les embrasser pour les laisser. Enfin, ce sont plutôt elles qui nous embrassent, nous enlacent, et certains de leurs bras demeurent inoubliables. Ceux du Lièvre de Mars, poignants et rassurants, de vrais au revoir. Ceux d’Alice, incarnant la douceur et le présent. Ceux de la Chenille, prestes et sincères. Et les plus incroyables, ceux du lapin si puissants et chaleureux pour une Merveille si taiseuse et mystérieuse, des bras si forts qu’ils nous soulèvent du sol et dépassent de loin tous les mots que nous aurions pu échanger.

Le lendemain, ce sont les relents d’alcools et de fumées, les vapeurs de salé et les effluves de sucré qui nous bercent encore bouleversées de tout ce qu’il vient de se passer.

Crêpes et colombages, depuis le canapé nous contemplons les Merveilles rentrer fatiguées. Devant un coucher de soleil, le Chat nous livre ses pensées. Par le coucher de soleil, je suis épuisée… Tout s’achève par un ciel étoilé… Par un soleil de pesto nous sommes rassasiées.


Pour le premier soleil

1 jaune d’œuf
2 pâtes feuilletées
De la tomate
1 pot de pesto rosso
Du fromage
Des épices au choix

Étaler une pâte feuilletée sur une plaque de cuisson recouverte de papier sulfurisé
Étaler le pesto sur la pâte et disposer les tomates. Parsemer de fromage et d’épices. Recouvrir de la 2e pâte.
Mettre un verre au centre de la pâte et tailler des bandes horizontales de 1-2 cm d’épaisseur et torsader plus ou moins serrées.
Badigeonner d’un jaune d’œuf à l’aide d’un pinceau et recouvrir de fromage.
Enfourner 25 min à 200°C jusqu’à ce que cela soit bien doré.

Pour le deuxième soleil

1 jaune d’œuf
2 pâtes feuilletées
Des champignons
Des oignons caramélisés
1 pot de pesto vert
Du fromage
Des épices au choix

Étaler une pâte feuilletée sur une plaque de cuisson recouverte de papier sulfurisé.
Étaler le pesto sur la pâte et disposer les champignons et les oignons. Recouvrir de la 2e pâte.
Parsemer de fromage et d’épices.
Mettre un verre au centre de la pâte et tailler des bandes horizontales de 1-2 cm d’épaisseur et torsader plus ou moins serrées.
Badigeonner d’un jaune d’œuf à l’aide d’un pinceau et recouvrir de fromage.
Enfourner 25 min à 200°C jusqu’à ce que cela soit bien doré.


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