« Le rouge vif de la rhubarbe »

Un été mes pieds tous bronzés m’avaient emmenés sur la côte. Puis fatigués par le bruit des vagues et la beauté des paysages du pays de Retz, ils m’avaient fait gagner une Bretagne exilée : Nantes. Une ville trépidante et pleine de ressources qu’il me faudra arpenter de nouveau car chacun de ses recoins regorgent de surprises à celui qui s’y laisse attraper. Entre autre j’y ai découvert un café librairie 2 rue de la paix. Quelle coïncidence pour un si bel endroit où règne la plénitude des lignes entremêlées à la saveur gourmande d’un café ! Ce petit coin de paradis à confirmer une découverte de la région, celle d’une édition que je n’avais pour l’heure encore vue nulle part ailleurs. Attirée par la couleur de leurs couvertures et leurs motifs qui les font paraître à de petits bonbons prêts à être dévorer, je me suis perdue dans les méandres de la littérature ZULMA (édition).

Un livre en particulier avait retenu mon œil, ce vert, ce rose, ce jaune, ce bleu, ces ronds puis ce titre « le rouge vif de la rhubarbe ». Rien n’est rouge dans ton ceci et pourtant je me sens déjà transportée près de la petite Agustina dans ce décor si atypique qui se laisse imaginer.

« La petite Ágústína, à son habitude, est descendue seule sur la plage à l’aide de ses béquilles et la force de ses bras pour méditer sur l’inconstance de la vie. Il y a longtemps que sa mère, universitaire émérite partie explorer les espèces migratoires aux antipodes, l’a confiée à la bonne Nína, experte en confitures de rhubarbe, boudins au sang de mouton et autres délices. Avec pour père de substitution épisodique Vermandur le bricoleur au grand cœur, celui-là même qui vit accoucher en catastrophe la mère célibataire d’Ágústína sur la banquette arrière de sa vieille automobile.
Happée par son monde intérieur, Ágústína fait bonne figure, se mêle volontiers aux activités puériles ou têtues des adultes, subit avec une dignité de chat la promiscuité désobligeante des collégiens, chante d’une voix de séraphin dans un orchestre amateur et se découvre ange ou sirène sous le regard amoureux d’un garçon de son âge. Mais Ágústína fomente elle aussi un grand voyage : l’ascension de la Montagne, l’élévation qui lui donnera assez de cœur au ventre pour accepter sa destinée… »

« Encore un livre à lire » me dis-je, moi qui ne trouve pas le temps de plonger entre les lignes et dont la pile de voyages littéraires, entassés au coin de mon lit, ne cesse de grandir…

Le voyage commencera donc par les pupilles en préparant ces longues tiges si particulières qui ne laissent pas présager ce goût à la fois si acide et si sucré, ce même goût qui, au contact de mes papilles, ravive le souvenir de ce crumble et me plonge dans la cuisine familiale de mon enfance.


Les possibilités sont multiples mais deux ont pour l’instant occupé mes dégustations :

♥  Le crumble de mon enfance

175 gr de farine
70 gr de sucre + un peu
80 gr de beurre salé + un peu
1 kg de rhubarbe


Mélanger du bout des doigts la farine, le sucre et le beurre jusqu’à obtenir un sable fin.
Faire fondre la rhubarbe à la poêle dans du sucre et du beurre.

Disposer la rhubarbe au fond d’un plat et la parsemer du sable de pâte.

Enfourner 1/2 heure à 200°C.


♥  La tarte à la rhubarbe

Une pâte à tarte (pour ma recette voir la recette de la tarte aux pommes)
1 kg de rhubarbe
2 ou 3 œufs
20 cl de crème liquide
un peu de sucre
un peu de beurre
arômes (facultatif)


Étaler la pâte dans le plat à tarte.

Faire fondre la rhubarbe à la poêle dans du sucre et du beurre et pendant ce temps fouetter ensemble les œufs, la crème et l’arôme dans une jatte.

Disposer la rhubarbe égouttée sur fond de tarte puis verser la préparation.

Enfourner 45 min à 1 heure à 180°C.

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