Paname – Acte IV – La Sinueuse

Tour d’argent pointée vers le firmament, la dame de fer nous accueille pour une journée où plaisir et tranquillité seront de mise.

Nous descendons à École Militaire, la beauté de ses bâtiments nous laisse présager la présence de l’humble demoiselle qui se laisse difficilement entrevoir entre les immeubles. Quand soudain elle surgit rayonnante sur le Champ de Mars et sous le feu des appareils de ses nombreux admirateurs. La demoiselle saluée, Paname et moi-même gagnons la maîtresse de Paris. Celle qui la sillonne inlassablement depuis des siècles et la noie à sa guise de temps à autre. La Seine se fait notre partenaire du jour pour filer vers le cœur de Paris le long des quais.

Toute de bleu vêtue, je suis la sinueuse qui serpentant et m’enlaçant me soulève un temps de son courant. L’âme jonchée sur ce saphir de toute beauté, nous longeons les quais sous la douce brise que nous offre la capitale. Les troquets d’été, les peintures, les coureurs tout est là pour nous laisser emporter. Nous glissons tranquillement passant sous le pont de l’Alma, des Invalides et d’Alexandre III puis nous empruntons le pont de la Concorde pour nous retrouver face à cet obélisque qui fait dignement face aux Champs Élysées.

Le jardin des Tuileries, ses fleurs et ses fontaines abritent de nombreux Parisiens et voyageurs venus prendre leurs temps pour lire, se délecter ou simplement déjeuner face à la verdoyante pelouse. Piquée par l’envie de partager un tel moment, Paname me laisse bousculer nos plans. Chacun confortablement installé dans sa chaise à l’ombre des arbres, nous déjeunons tranquillement des carottes râpées et une salade achetées à l’improviste.

Le dessert lui n’a rien d’une improvisation. Il est le résultat d’un désir attisé depuis longtemps : goûter une pâtisserie de Cédric GROLET. Rue de Castiglione, je pénètre dans le laboratoire du Meurice et découvre ébahie les petites merveilles fruitées. La cerise emporte mon suffrage. Je garde un souvenir doux et épicé de cette dégustation, de l’ouverture de son écrin couleur de marbre qui a découvert un fruit parfait, à la première cuillerée qui en brisant la coque a ouvert le chemin du 7e ciel.

Les fruits de Cédric Grolet
Fruits et aperçus des découpes

Perchée sur un nuage après ces instants de délectations littéraire et gustative, je traverse le Pont Neuf, et comme trois enfants, la Seine, Paname et moi-même longeons les librairies à ciel ouvert des bouquinistes des quais de Paris. La belle Notre Dame, trônant toujours malgré le feu, nous invite pont de l’Archevêché puis pont St Louis pour gagner la rue centrale de le cœur de la cité.

Le pied posé sur cette Île, c’est au goût d’une glace de chez Berthillon que nous la sillonnons allant de quai en quai et jouant à cache-cache avec la Seine.

Parfum fraise des bois et sorbet cacao

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