Niché au 7e étage

Il était un fois, une contrée lointaine. Une jeune fille le panier plein grimpait dans la 13. Le carrosse souterrain filait, s’envolait vers le bout d’un monde éloigné. Le livre à la main et le pique-nique au panier, par la 1 elle avançait encore un peu plus profond dans le dédalle parisien. Au pont, Neuilly ouvrait ses bras, effaçait ses émois et l’isolait du temps qui défile tout bas à grands fracas.

Niché au 7e étage, perché en haut d’un escalier de service d’un bel immeuble, le cocon a accueilli l’instant isolé d’un pique-nique d’amitié. Une seule pièce pour tout vivre, les émotions mélangées se mariaient à merveille, et la table garnie généreusement nourrissait le présent.

La Tour Eiffel perchée sur les toits de Paris nous toisait gentiment en illuminant la fenêtre. Elle nous a vu nous étourdir de douceur et de confidences. Elle nous a vu rire et nous émouvoir. Elle nous a vu nous endormir, étourdies, plus ivres de la tendresse qui chevauchait nos regards et nos voix, que de l’ivresse de l’alcool évaporé.

Niché au 7e étage, il a fallu redescendre de cet instant hors du temps qui fut comme un passage de gaité vers l’été retrouvé. Encore une amitié à creuser, un cœur à aimer et des partages à chérir, un jour peut-être ma chère amie, je vous jouerais des mes mains la douce mélodie qui porte votre nom et par une lettre je vous conterais ses sons.


Un pique-nique tout ce qu’il y a de plus banal, houmous, fromage, saucisson, pain, crudités, rosé,… La photo parle d’elle-même !

Et toi, tu pique-niques quoi ? 


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