Paname – Acte II – Le Paris des merveilles

« Et perdues parmi ces gens qui me bousculent

Étourdie, désemparée je reste là

Quand soudain je me retourne il se recule

Et la foule vient le jeter entre mes bras »

Ah Paris ! « Paris outragée, Paris brisée, Paris martyrisée mais Paris libérée », ah Paris il existe tant d’airs et de mélodies qui t’habitent, tant de mots pour parler de toi. Tu vibres et quand on prend le temps de t’écouter, on vibre avec toi.

Si le métro se fait le théâtre des mines les plus déconfites, je ne peux éteindre le sourire qui m’allume quand je suis dans le ventre de la cité. Lorsque j’en sors pour gagner son air, le feu au coin de mes yeux s’illumine un peu plus à chacune des marches qui me permet de sortir du métropolitain. Les mélodies sonnent encore et encore et moi je tangue toujours plus fort…

Cette sensation me prit le cœur et me fit chavirer dans les bras de mon Paname qui me plonge dans le Paris des merveilles, celui des paillettes, de l’histoire et des touristes. Oh oui Paname mets ton chapeau et montons sur tes grands chevaux. De tes hauteurs je veux vaciller, entre ton art et ton architecture je veux me perdre au cours de ce détour dans un temps oublié, je veux me laisser ensorceler par les méandres de tes charmes…

Mon cher acolyte m’a enfouie sous terre jusqu’à Place de Clichy pour que nous puissions rendre visite au Cimetière Montmartre à quelques amis si chers à notre cœur et qui ont habité Paris comme nul autre pareil. Zola, Dalida, Stendhal, Carême, Galubru, Michel Berger, France Gall et tant d’autres qui partagent aujourd’hui ce si bel espace. Hors du temps, ce parc ferait presque oublier à ceux venus le visiter qu’ils côtoient un instant, de fabuleux ensommeillés. Puis du Moulin Rouge à Pigalle, de la rue Durant à celle d’Orchampt, de la rue Lepic à la rue Berthe, de la rue du Calvaire à la Place du Tertre, je joue les parfaites touristes en photographiant ces lieux dits, ces street arts et ces petites ruelles adorables.

Un rendez-vous nous presse malgré nous : le plus grand seigneur de sa dame capitale nous attend pour déjeuner. Attablés sur le parvis blanc, c’est face à la plus belle des vues que nous dégustons un pique-nique bien parisien. Quelques tranches de pain, du rôti cuit la veille par mamie, du concombre et un peu de fromage ravivent nos papilles.

La splendeur du mouvement subjugue. Cette basilique trône en haut de sa butte sur sa proie et Paris à sa merci contemple le seigneur qui de ces arcades apaisent ses tumultes. Au son d’un saxophone, nous lisons un roman qui nous rend encore plus épris de ce tout Paris que le square de notre hôte nous offre de contempler.

Marché St Pierre puis rue Steinkerque nous redescendons dans la réalité de la cité sans trop nous attarder boulevard Rochechouart et rue Faubourg St Denis, elles qui ne sont pas dignes du costume scintillant du tout Paname. Ce dernier m’entraîne alors place Napoléon III et Basilique St Vincent de Paul, et l’on sillonne entre le Faubourg St Denis, le boulevard Magenta et celui de Strasbourg. Au bras de la plus belle compagnie, j’atterris sous l’arc de la porte de Strasbourg.

Un sourire au coin de l’œil, Paname me coiffe de son chapeau et m’invite chez Koqon pour l’heure et demie qu’il nous reste à peindre avant de rejoindre l’arche de la porte St Martin. Cette enseigne c’est celle de La ligne gourmande, une femme merveilleuse qui prépare des mets simplement bons. Sans hésiter je commande ce carré aux fruits rouges qui attise mes papilles depuis si longtemps et un jus orange-carotte-gingembre. Ces saveurs, idéales pour parfaire cette journée, me laissent avec une envie de reviens-y, tant pour y goûter davantage que pour découvrir un peu plus cette pétillante cuisinière.

291 Rue Saint-Denis, 75002 Paris

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